"100 ans ! La Résidence Ucétia est l’endroit idéal pour bien vieillir !"
Nous y sommes : Guido Zecchin fête un siècle d’existence ! À cette occasion, la direction d’Ucétia, Résidence Services Seniors Occitalia où il réside depuis 2019, a organisé une jolie fête pour célébrer l’événement. Tous les résidents ont tenu à être présents… mais ils n’étaient pas les seuls ! Le Maire d’Uzès, les anciens combattants et toute la famille de Guido ont souhaité faire honneur au "plus français des italiens". Au menu des réjouissances : gâteaux, décoration spéciale et orchestre pour fêter dignement cet anniversaire. L’occasion, aussi, de revenir sur le parcours de Guido, désormais centenaire !
Entre Uzès et Guido, c’est une histoire d’amour. Au sens propre et figuré. Car c’est précisément là qu’il a rencontré sa femme, Yolande-Paul… qui avait été élue "Reine de beauté" de la cité gardoise ! C’est aussi là qu’il a vécu une bonne partie de sa vie professionnelle. Alors, l’heure de la retraite venue, hors de question de quitter sa ville ! Et puis, il y a trois ans, l’entretien de sa maison est devenu plus compliqué. L’autonomie s’est quelque peu restreinte. Les choses étant bien faites, Occitalia venait d’ouvrir sa Résidence Services Seniors… à Uzès ! Logiquement, les deux étaient faits pour se rencontrer. Mais le parcours de Guido Zecchin n’a pas toujours été aussi simple…
"Je respecte l’Italie, qui m’a donné le jour, mais j’adore la France, qui me gardera toujours."
Né le 26 mars 1922, en périphérie de Venise, Guido n’a que six mois lorsqu’il passe la frontière, direction la France ! La famille s’installe à Noves, près de Chateaurenard, dans les Bouches-du-Rhône. Coup du sort : il perdra très jeune ses deux parents, à peu de temps d’intervalle. Une période forcément délicate. Les années passent et Guido travaille très jeune dans l’expédition des fruits et légumes. Arrive alors la seconde guerre mondiale… Guido n’a pas la nationalité française ; il décide donc de s’engager dans la légion étrangère, seule arme qui lui permet de défendre ce pays d’adoption qui est devenu le sien. Et ce pour cinq ans : de 1941 à 1946. Je tiens à remercier la France pour tout ce qu’elle m’a offert, ajoute Guido. Je respecte l’Italie, qui m’a donné le jour, mais j’adore la France, qui me gardera toujours. Bien sûr, ces cinq années sont faites de péripéties en tous genres, de missions au Sénégal, à Casablanca, puis d’un débarquement à Saint-Raphaël, sous le commandement du Général de Lattre de Tassigny.
Et une fois le conflit mondial terminé, Guido acquiert définitivement la nationalité française. En 1948, il se voit affecté comme téléphoniste-télégraphiste à la compagnie de CRS d’Uzès. Là même où il épousera Yolande-Paul, trois ans plus tard. De cette union naîtra Hélène, la fille de Guido... Professionnellement, une mutation au commissariat central de Lyon, de 1962 à 1964, l’éloignera géographiquement de sa femme, restée à Uzès où elle exerce en tant que contrôleur des impôts. Logiquement, Guido demande son affectation dans la Police Nationale à Beaucaire, afin de se rapprocher de sa famille. Il y occupera les fonctions de Chef de Poste du commissariat central, puis finira sa carrière en tant que Maréchal des Logis. Vient ensuite la retraite, bien méritée… Une retraite paisible, dans cette ville où Guido et sa femme se sentent tellement bien. Là où ils sont tout construit. Malheureusement, le sort ne permettra pas au couple de vieillir ensemble. Les années passent, la famille est bien présente, les amis très nombreux et Guido voyage en Europe, au Maroc, au Canada… Il profite de la vie ! Plus tard, en 2019, suite à une mauvaise grippe, il comprend que vivre à domicile devient difficile. Mais hors de question de se rendre en EHPAD, puisque Guido est entièrement autonome. Il décide alors, conjointement avec sa fille Hélène, de tester la Résidence Ucétia. Cela fait désormais trois ans qu’il y vit, dans un T2 d’une quarantaine de mètres carrés.
"Le personnel de la Résidence est d’une très grande politesse, très bienveillant. On se sent en confiance. En sécurité."
Cela correspondait exactement à ce que nous recherchions, explique Hélène. Les résidents sont autonomes, mais ils sont entourés, épaulés, s’ils le souhaitent. Il y a beaucoup de personnel et de moyens, sur place, notamment des kinés, de la télémédecine, sans oublier les appels de sécurité, sur lesquels on peut compter 24h/24 et 7j/7. C’est rassurant et c’est vraiment ce que nous espérions trouver. Et puis, dehors, on a une superbe vue : le jardin, des arbres, une piscine, de la couleur, de la vie ! Et Guido d’ajouter : je descends tous les jours chercher mon courrier, je discute avec d’autres résidents. Tout le monde se dit "bonjour". Il y a beaucoup d’échanges entre nous, beaucoup de liens qui se créent. C’est vraiment très agréable. C’est l’endroit idéal pour bien vieillir. Pour Hélène, il y a un autre point sur lequel insister : parfois, les gens s’inquiètent, mais je dois dire qu’ici, le personnel est d’une très grande politesse, très bienveillant. Professionnel et respectueux. Ils prennent du temps pour leurs résidents, ils les écoutent, leur viennent en aide, si besoin. Ils sont efficaces, mais derrière cela, on sent qu’ils veulent d’abord s’assurer du bien-être de chacun des résidents. On se sent en confiance. En sécurité.
Si des problèmes de surdité contrarient désormais Guido, l’empêchant de participer aux animations ou de prendre ses repas en salle de restauration (dès qu’il y a plus de trois personnes, ça s’embrouille dans ma tête), notre uzétien se fait directement livrer les plateaux repas dans son appartement. Sa famille s’occupe du linge et du ménage ou a parfois recours aux services à la personne proposés par la Résidence, afin de se donner un peu de confort. Le quotidien est aussi rythmé par ses amis d’Uzès, qui viennent lui rendre visite quasi-quotidiennement, mais également par la lecture, qui occupe une grande place dans le quotidien de Guido. Je lis tous les jours le "Midi Libre" et "Le Républicain" chaque semaine. J’ai des nouvelles fraîches de ce qui se passe… et ça fait marcher le cerveau ! Le cerveau, mais aussi le corps, car tous les matins, notre résident se lève à 6h15 (je trouve que quand on dort, on perd son temps), fais quelques minutes de gymnastique dans son appartement, puis descend deux fois en bas de la résidence, pour aller aux nouvelles, rencontrer des gens. Et quand je remonte, je prends les escaliers, jamais l’ascenseur. C’est ce que mon docteur m’a conseillé ! Et quand on voit la forme que tient Guido, on constate que les consignes sont appliquées à la lettre…
"Si je gagnais le gros lot du loto ? Je le donnerais, bien sûr. Pour en faire profiter les autres."
De lettres, il est encore question avec les mots croisés, tandis que les chiffres s’invitent au sudoku, dont Guido est grand fan. De niveau 7 ou 8. Et puis, il y aussi la télé. Je regarde beaucoup Arte, et ne louperais pour rien au monde les soirées du dimanche : l’opéra ! C’est magnifique. Des reportages, aussi, et puis du sport. Les femmes qui jouent au foot, c’est formidable. Elles jouent bien, calmement, et quand elles tombent, elles se relèvent tout de suite. Il y a beaucoup moins de simulation que chez les hommes ! Des remarques de bon sens auxquelles on ne peut qu’adhérer. Une forme et une lucidité qui font plaisir à voir. Et lorsqu’on demande à Guido ce qu’on peut lui souhaiter pour son anniversaire, il nous répond du tac au tac : que ma famille se porte bien, et que, dans le monde, la guerre cesse au plus vite. C’est triste de voir ces choses-là se reproduire. Comme si on était incapable de tirer des leçons de ce qui s’est déjà passé. Et Hélène de poursuivre : papa a toujours été un homme généreux, à l’écoute et gentil avec les autres. Il nous a transmis ses valeurs. Quant aux projets, Guido avoue encore jouer au loto tous les samedis, lors d’une sortie rituelle avec sa fille, le temps d’un café pris en terrasse, au centre-ville d’Uzès. Et si d’aventure, le sort lui permettait de gagner le gros lot pour célébrer son centenaire, qu’en ferait-il ? Je le donnerai, bien sûr. Pour en faire profiter les autres.
Les décorations obtenues par Guido Zecchin durant sa carrière :
- Médaille commémorative des opérations de maintien de l'ordre
- Médaille d’honneur de la Police Nationale
- Médaille commémorative Rhin et Danube